Paris, France

Luc Gential

Trail de Saint-Jeure-d’Ay (13 km)

Je profite de ce petit trail pour vous présenter ma façon d’estimer mes temps de course. Je l’ai éprouvée sur mes précédentes courses, avec des erreurs aussi faibles que 4 minutes pour 8 heures de course si l’on prend l’exemple de la Saintélyon.

Le tracé officiel du 13 km sous Openrunner donne 12,787 km “horizontaux” et 232 m de dénivelé. Le tracé n’a pas été certifié par l’ITRA mais est, à l’évidence, suffisamment propre pour que je né prenne le soin de le modifier directement sur Openrunner, Garmin Connect ou dans Garmin BaseCamp. Le pointage des points hauts et bas sur la carte IGN Top 25 donne en revanche un dénivelé égal ou légèrement supérieur à 281 m.

Profilhttp ://www.openrunner.fr

Je me rends ensuite sur soft​run​.fr dans la rubrique “Estimateur de performances”. En me connectant sous mon compte personnel, et après avoir cliqué sur “Charger les performances”, je retrouve un certain nombre de courses officielles sur route et sentiers qui me serviront de référence pour la calibration du modèle. Je renseigne dans la partie supérieure de l’écran les caractéristiques de la course que je souhaite prévoir et clique sur “Calcul”. J’obtiens alors une hypothèse haute, une hypothèse basse, et un temps moyen. À cause d’un manqué d’entraînement évident d’une part, et parce que la course est courte d’autre part (biais de softrun qui trouve ma performance sur 10 km route médiocre), j’envisage un temps légèrement moins bon que l’hypothèse le plus pessimiste. Cette hypothèse de 55 minutes et 23 secondes constituera mon objectif.

Estimateur de performancehttp ://www.softrun.fr

J’ouvre alors le logiciel Course Generator dans lequel j’importe la trace GPX exportée depuis Openrunner. Je renseigne tout ce qu’on peut renseigner, et notamment ce qui peut expliquer une différence d’allure entre deux portions (difficulté du terrain, coefficient de fatigue, effet nuit, temps de ravitaillement), puis choisis la courbe de vitesse qui me donnera le temps que je vise. Je conserve le tableau de synthèse et le mini roadbook. L’un me donne mes temps de passage, l’autre m’aide à gérer ma course. Les statistiques (non montré) sont également utiles. J’exporte également la trace GPX, laquelle contient un axe temporel en phase avec mon objectif de temps.

Tableau de synthèseCourse Generator
Mini roadbookCourse Generator

Pour terminer, j’importe ce fichier GPX en tant qu’activité dans Garmin Connect, puis convertis l’activité en parcours. C’est ce parcours que j’envoie sur ma montre. Grâce à la fonction Virtual Racer, je serai en mesure de savoir à tout moment si je suis en avance ou en retard sur mon objectif, et de combien.

Si l’épreuve n’était pas nouvelle, j’aurais non seulement cherché à prévoir mon temps à l’arrivée mais également mon classement, de façon à bien me placer sur la ligne de départ. Pour cela, on utilise les cotes, ce qui fera l’objet d’un prochain article.

Il est également utile de connaître la fréquence cardiaque médiane correspondant au temps que l’on vise. Pour cela, j’ai construit (voir un précédent article) sur mes courses passées un modèle de régression polynomiale de degré 2. Malheureusement, les montres donnent plus souvent la fréquence cardiaque moyenne, laquelle est biaisée par les valeurs de départ. Il faut faire une approximation. Pour la course en question, mon modèle donne une fréquence cardiaque médiane de 190,8 bpm.

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