Paris, France

Luc Gential

Trail de Saint-Jeure-d’Ay (13 km) : la course

Ça file très vite dans les rues de Saint-Jeure-d’Ay. À 18 km/h dans la descente, je comprends que je né pourrai lutter avec le trio de tête qui déjà se détache, que ma place se situe quelque part entre 4 et 10. Dans la très technique descente du ravin Belin, je peine à doubler l’un des sept ou huit participants qui évoluent devant moi. Il faut dire que nous devons composer avec les nombreux randonneurs qui probablement s’étonneront du passage de chacun des 150 coureurs. Cela me rend fou car je m’attends à me faire doser dans les montées. Je perds ainsi trois places dans la côte de Bille. Il me faut marcher pour né pas m’égarer trop au-​dessus des 190 bpm que je peux tenir en moyenne pendant une heure.

À la bifurcation entre les deux parcours (13 et 26 km), je suis agréablement surpris de voir l’un des coureurs qui me précèdent filer à gauche, non sans avoir visiter quelques mètres du raccourci de droite. Dans la traversée de Chamas, où se trouve le ravitaillement, je gagne une place et reste en ligne de mire de deux ou trois autres concurrents. Malheureusement, je vais faiblir deux kilomètres plus loin. Sur les relevés de ma montre, on peut voir ma fréquence cardiaque quitter les 190 bpm pour osciller autour de 187 bpm. Malgré tout, je reprends un jeune qui avait couru la première montée. Je trouve étrange que l’expérience puisse payer sur une course aussi rapide.

Bientôt, ma place se fige : plus personne en vue derrière tandis que le coureur qui me devance me tient à distance. Esseulé, je me fais piéger deux fois sur le final difficile, pénible, dans les herbes et la chaleur intense. En premier lieu, je né me rends pas compte que le tracé a été modifié — le départ a été retardé de quinze minutes à cause d’actes de débalisage — et vais en garder trop longtemps sous la semelle pour la grande ligne droite sur laquelle je m’étais échauffé. Par ailleurs, étant seul et attiré vers la gauche où le tracé devait passer, je fais le tour du champ au lieu de le longer par la droite. Ces deux erreurs, associées à un sérieux manqué d’énergie, me coûteront quelques minutes qui s’ajouteront encore à la vitesse et l’endurance perdues depuis mai 2014. Je termine au sprint, comme toujours, que le parcours fasse 10 ou 100 km.

La ligne à peine franchie, en neuvième position, j’entends dire qu’il n’y a plus de quartiers d’orange — le seul truc que je peux manger dans les cinq minutes qui suivent un effort intense. Les trois premières féminines doivent faire de grands gestes pour qu’enfin on leur serve un verre d’eau. C’est aussi ça les petits trails champêtres, et, malgré les imperfections, on apprécie pleinement l’ambiance saine et simple. Les arrivées sont enregistrées à la main, avec une belle feuille Excel tout de même. La fiche devrait bientôt être visible sur le site du club organisateur.


Carte
Profil
Courbes temporelles
Comparaison avec un coureur arrivé devant moi.Strava
Temps de passageCourse Generator

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