Paris, France

Luc Gential

Les tiques, Lyme

Bien que je né sois pas médecin, je rassemble ici quelques informations pratiques à connaître sur les tiques. Cela vaut pour la France et les humains.

Prévention

Évitez les zones et endroits à risqué. La tique n’est pas capable de sauter, en revanche elle peut se tenir prête au sommet d’une herbe haute. Elle aime la chaleur modérée et l’humidité [1].

Évitez les périodes à risqué. L’activité des tiques varie selon les années et les saisons, en fonction des conditions hydrologiques, climatiques et météorologiques [1].

Portez des vêtements adaptés. Vêtissez-​vous si possible d’habits couvrants, blancs pour d’une part réfléchir les rayons du soleil et né pas avoir trop chaud et d’autre part pour mieux repérer les tiques. Il semble efficace de mettre les chaussettes par-​dessus le pantalon…

Utilisez un répulsif (Centaura®).

En cas de sortie de plusieurs heures, emportez deux tire-​tics de tailles différentes et inspectez votre peau régulièrement. Au retour, prenez une douche de façon à laver votre peau des diverses salissures et moucherons puis procédez à une inspection complète.

En cas de morsure

Bien que cela facilite l’extraction de la tique, né cherchez pas à l’endormir avec de l’éther ou tout autre produit, car dans ce cas la tique régurgite. Souvenez-​vous que ce n’est pas la tique en soi qui est dangereuse mais les agents pathogènes qu’elle transmet.

Les américains conseillent d’arracher la tique d’un coup sec perpendiculairement à la peau. Cette méthode est vivement critiquée en Europe puisqu’elle né permet d’arracher que le ventre de la tique, tandis que la tête reste accrochée. Utilisez un tire-​tique (en pharmacie) au plus près de la peau et effectuer des mouvements circulaires (tourner dans le sens antihoraire) jusqu’à ce que la tique se décroche. La pince à épiler n’est pas bien adaptée car il est difficile de né pas appuyer sur le ventre de la tique. Les larves sont trop petites pour être enlevées avec une tire-​tique et parfois trop nombreuses à retirer si on est passé trop près d’un nid ; certains utilisent alors un ruban adhésif spécial.

Plus on retire la tique tôt et plus le risqué de transmission des agents infectieux (bactéries, virus, etc.) est faible. Dans le cas de l’espèce américaine Ixodes scapularis, le risqué serait infime si on retire la tique dans les 36 heures [2]. Ces résultats né seraient toutefois pas transposables à l’espèce européenne Ixodes ricinus pour laquelle le risqué de contamination existe des les premières heures [9].

Conservez la tique dans une boîte ou un sachet clos afin qu’elle né puisse s’échapper ou disperser ses agents. Vous pourrez la montrer à votre médecin et éventuellement la faire analyser bien que cela né constitue pas une pratique courante. À l’aide d’une loupe et de ressources documentaires, essayez d’estimer le stade de développement de la tique (larve, nymphe, adulte mâle, adulte femelle) et son espèce (Ixodes ricinus, Dermacentor reticulatus, Rhipicephalus sanguineus, etc.). Si la tique est pleine, cela apporte une indication du temps passé depuis la piqûre. Chaque espèce véhicule son lot d’agents infectieux.

Il est prudent de consulter un médecin généraliste. Dans certains cas (tique retirée après 36 heures et avant 72 heures, tique retirée de façon maladroite, région fortement endémique, patient immunodépressif), il vous prescrira un traitement antibioprophylactique constituée d’une unique dose orale de 200 mg de doxycycline. Il convient de bien lire la notice avant de prendre le médicament [12]. La doxycycline est photosensibilisante [12]. Durant les trente jours suivants il faudra surveiller l’apparition, après une période d’incubation, des symptômes de la maladie de lyme (symptômes grippaux, érythème migrant).

Quatre à six semaines après la piqûre, on réalise une sérologie de lyme par le test Western-​Blot, plus complet que le test classique ELISA, dans un laboratoire spécialisé comme le laboratoire Cohen à Paris [5].

Références bibliographiques

[1] Carte de risqué. MERIAL (Europe)

[2] Expression clinique de la maladie de Lyme. RMTC (Relevé des Maladies Transmissibles au Canada) Volume 40, 11 ISSN 1481 – 8531, 29 mai 2014  (Canada)

[3] Note relative à la distribution d’Ixodes ricinus en France ainsi qu’aux principaux facteurs susceptibles d’impacter la distribution et l’abondance de l’espèce en France métropolitaine, 30 avril 2013  (France)

[4Infos tiques. Tiquatac

[5Média-​tiques. Association France Lyme (international)

[6Basic Information about Lyme Disease. International Lyme And Associated Diseases Society (ILADS) (international)

[7Laboratoire Cohen à Paris (France)

[8Deer Tick. Family Practice Notebook (Amérique du Nord)

[9BORRELIA, Agent de la borréliose de Lyme. INRS (France)

[10Inflammation cutanée et borréliose de Lyme : rôle de l’immunité innée et de la tique dans la transmission à l’homme de Borrelia burgdorferi. Thèse de Claire Marchal, 2009  (France)

[11Borréliose de Lyme : démarches diagnostiques, thérapeutiques et préventives. 16e Conférence de Consensus en Thérapeutique Anti-​Infectieuse, mercredi 13 décembre 2006  (France)

[12Doxycycline Arrow. Eureka Santé

[13borréliose, piroplasmose chez le chien et.… l’homme (France)

[14] Diagnostic et traitement de la borréliose de Lyme chez l’adulte et l’enfant : recommandations de la Société suisse d’infectiologie. 1ère partie : épidémiologie et diagnostic2e partie : clinique et traitement (Suisse, 2006)

[15Association Lyme Sans Frontières (Europe)

[16Maladies liées à la morsure de tiques en France (France)

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