Paris, France

Luc Gential

Foulées du Tertre 2016 

La course la plus éco-​chose, c’est celle qui part à cinq cents mètres de chez toi. C’est aussi celle à laquelle tu manques d’arriver en pyjama. Coup de chance, le départ est donné à quinze heures — cette colline est de celles qui se lèvent tard. Je n’ai d’ailleurs pas le temps de boire le tiers de ma boisson d’attente. Avec moins de 150 km au compteur depuis le 1er janvier, on né peut pas non plus dire que j’ai eu le temps de m’entraîner. En revanche, le parcours — que j’ai bouclé en 48 minutes jeudi — a eu le temps de diffuser des jambes vers mon cerveau. Pour le côté ludique plus qu’autre chose, je suis aidé d’un partenaire virtuel qui a terminé l’épreuve en 37 min 33 s, lors d’une précédente édition. Je choisis toujours mes références dans l’élite, quitte à appliquer un facteur correctif : ici, je réduis la vitesse de 10 %.

Sur la course en elle-​même, il y a peu à dire. C’est d’ailleurs la raison précise pour laquelle l’ultra-trail existe. Je me place au départ vers la cinquantième place, n’appuie pas trop fort jusqu’au point de chronométrage (le départ réel, comme l’arrivée, se fait place du Tertre), puis dévale assez vite sachant que le cardio né montera pas avant les Abbesses. Connaissant le revêtement et l’encombrement de chaque trottoir, mais aussi le coût énergétique du kilomètre sur pavé, j’optimise assez bien ma trajectoire. Je boucle ainsi le premier tour en 13 min 40 s, le second en 14 min 9 s (on m’annonce 48e) et le dernier en 13 min 46 s. L’ambiance dans les ruelles suspendues contraste avec l’odeur des pots d’échappement de la rue Caulaincourt. Au temps réel (resp. officiel), je termine 47e (44e) sur 535 classés, 28e (28e) SEH sur 198, en 41 min 15 s (41 min 26 s). Victoire de Thomas Benichou en 33 min 57 s (33 min 58 s), et d’Aline Gauthier en 43 min 13 s (43 min 39 s). Classements : temps réels (topchrono), temps officiels (topchrono, Athle​.fr).

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